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La collection du Frac Ile-de-France.
Commissaire de l’exposition : Xavier Franceschi, directeur du Frac Ile-de-France.
17 septembre - 4 décembre 2011
Round and Round and Round (Part 2) s’inscrit dans cette série d’expositions mises en place au Domaine de Rentilly – après Composition rouge en 2009 et 1 an = 5 cm en 2010 – où il s’agit, sur un mode résolument ludique, d’effectuer une sélection d’œuvres à partir de la collection hors de toute thématique classique, en définissant au préalable une règle en partie arbitraire qu’il s’agit de respecter à la lettre. Ainsi, sur le refrain d’une chanson des Rolling Stones (Miss Amanda Jones), l’exposition repose cette fois sur le principe de regrouper un ensemble conséquent d’oeuvres à partir de la collection ayant en commun d’intégrer de façon explicite la figure – fondamentale s’il en est – du rond et du cercle.
De l’œuvre de Pierre Bismuth (Quelque-chose en moins, quelque chose en plus, 2005) où la figure en question envahit par une subtile opération l’espace domestique, aux sphères intemporelles de Vladimir Skoda (Antipodes, 1996) en passant par l’exercice magique de Vincent Ganivet (Compresseur, 2007), les jeux d’amoncellement de Tony Cragg (Minster, 1985), ou encore la partie de billard aux consonances cosmiques de Roman de Kolta (Cosmic Billard, 2010), la proposition permet de présenter autant d’oeuvres ayant ce (mince) dénominateur commun. Dès lors, l’exposition joue des rapprochements qui s’imposent pour multiplier les displays investissant les différents espaces du château. Aux côtés d’oeuvres présentant sans aucune équivoque la figure en question, la sélection intègre également des oeuvres qui l’évoquent de façon plus imagée et symbolique pour faire apparaître certaines des significations qu’elle peut impliquer, ainsi l’idée de boucle et de retour sur soi. En particulier, certaines vidéos – celle de Ryan Gander, celle de Bojan Sarcevic, diffusées précisément en boucle – nous proposent diverses déambulations qui tendent à l’instar des protagonistes à nous faire tourner en rond… Mais au-delà d’un jeu strictement formel, au-delà d’une dimension concentrique que sur ce mode réflexif l’exposition nous fait vivre pleinement, la proposition repose également – surtout – sur le fait de pouvoir paradoxalement présenter des oeuvres n’ayant en définitive que très peu de choses en commun. Mieux : une fois le motif repéré – ce qui se fait a priori très rapidement – le dispositif nous engage à les percevoir pour ce qu’elles sont, dans leur parfaite autonomie. Une première version de l’exposition avait été proposée en 2007 dans l’espace d’exposition des Galeries Lafayette à Berlin dans le cadre de la manifestation « L’art c’est renversant » organisée conjointement en France par plusieurs Frac et les Galeries Lafayette.
Xavier Franceschi
Directeur du FRAC Ile-de-France – Commissaire de l’exposition
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