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De nombreuses études dans le champ des sciences cognitives ont mis au jour l'importance de "l'apprentissage implicite". Ce phénomène concerne des connaissances complexes, telles que la structure du langage parlé, ou bien la musique. C'est un processus présent et très fort dans la période de la petite enfance.
L'apprentissage est dit '"implicite" car il se fait à l'insu du sujet, c'est à dire sans qu'il en soit conscient et qu'il se mette en volonté d'apprendre.
"En psychologie cognitive, on a mis en évidence une capacité qui permet d’acquérir des connaissances sur des informations complexes par simple exposition, sans intention d’apprendre (...)
On observe des apprentissages d’une grande complexité chez les nourrissons tant pour le langage parlé que pour la musique" (Emmanuel Bigand - "Repenser la musique")
Cette mise en lumière scientifique d'apprentissage par "simple" exposition, ou par "imprégnation", est particulièrement intéressante en ce qui concerne l'approche musicale avec les tout-petits.
Quelle meilleure situation d’écoute, de rencontre avec la musique que la rencontre avec une musique vivante ?
La présence du musicien, son geste instrumental, sa posture, la façon dont il transmet l’expression musicale, le rapport qui se tisse avec les auditeurs, la relation musicale qui apparaît entre les musiciens, tout concourt à enrichir la perception artistique, à véhiculer ce qu’est la musique. Cela permet aussi de percevoir que la musique n’est pas une chose figée mais un art qui interagit avec l’instant, avec l’émotion, celle du musicien comme celle des auditeurs.
Les actions petite enfance portent donc particulièrement sur les notions d'écoute et de rencontre en tant que telles (et ainsi également sur le lien adulte/enfant).
Elles peuvent prendre des formes diverses :
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