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La forêt des Vallières, d'une superficie de 250 hectares, est la propriété de l'Agence des Espaces Verts (AEV).
Cette forêt, d’intérêt écologique, fait également partie du site Natura 2000 des Boucles de la Marne.
Consulter le site internet de l'AEV
Forêt régionale des Vallières : un site de prédilection pour les chauves-souris
La forêt des Vallières abrite une population importante de chauves-souris1, due en partie à l’existence d’anciennes carrières souterraines2 (gypse, albâtre). Outre les effectifs, le nombre d’espèces est également représentatif : une étude récente fait état de 14 espèces recensées sur le massif des Vallières, sur 20 au total en Île-de-France ! Des spécimens menacés au niveau régional ont été identifiés, comme le Murin de Daubenton, le Grand Murin et la Sérotine commune. Trois espèces également vulnérables au niveau national ont également été recensées sur le site : le Murin de Bechstein, la Noctule commune et la Pipistrelle de Nathusius.
A l’heure où la population des chauves-souris est plutôt en régression sur le reste du territoire francilien et plus globalement en France, ce bilan est très encourageant. Véritables régulateurs de la nature (mangeurs d’insectes), ces animaux, protégés, constituent un atout majeur pour la biodiversité. L’Agence des espaces verts de la Région d’Île-de-France (AEV), aménageur et gestionnaire de la forêt, s’applique donc à maintenir et favoriser leur présence sur le site.
Gîte et couvert
Ce n’est pas un hasard si la forêt des Vallières est un site de prédilection pour les chauves-souris ! Les souterrains et les espaces boisés leur offrent toutes les conditions favorables pour s’abriter, se nourrir et se reproduire. En résumé, gîte et couvert…
Les carrières sont utilisées comme abris en période d’hibernation mais aussi durant l’été (pour la mise bas et l’élevage des jeunes). A l’automne, les murins et les oreillards en particulier, s’y regroupent pour s’accoupler3.
La forêt offre également le gîte aux espèces qui ne fréquentent pas les cavités. C’est le cas notamment des pipistrelles et des noctules qui aiment se loger sous l’écorce des arbres morts, dans les fissures et les cavités des vieux arbres…Les boisements et surtout leurs lisières représentent enfin une réserve de nourriture importante et diversifiée (insectes, araignées, petits invertébrés…) pour toutes les chauves-souris, quelque soient les espèces. Par exemple, une chauve-souris peut manger plusieurs centaines voire milliers de moustiques sur une nuit !
Laisser-passer dans les carrières…
Si les carrières sont interdites d’accès au public pour des raisons évidentes de sécurité, elles doivent en revanche demeurer faciles d’accès pour les chauves-souris. Des aménagements ont déjà été réalisés pour cela ; ils vont être améliorés.
Les installations destinées à sécuriser le site, c’est-à-dire à empêcher le public de pénétrer pour éviter tout risque d’accident, permettent déjà le passage des chauves-souris. Par exemple, les grilles posées au-dessus d’anciens puits d’aération : les observations ont démontré que les chauves-souris utilisaient ces passages pour accéder aux souterrains. Sur le même principe, des barreaudages vont remplacer les murs de parpaing fermant les entrées de tunnels. Une petite ouverture percée dans ces murs permettait déjà le passage des chauves-souris à travers un tuyau PVC, mais cet accès ne s’avérait pas suffisant. Avec le même objectif, des enclos grillagés vont être installés au-dessus des failles.
Ne pas déranger !
L’arrêté du 23 avril 2007, relatif à la protection des mammifères terrestres sur le territoire français, le rappelle : « la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel » est interdite. Mais cela tient du bons sens. Déranger les chauves-souris peut perturber leur rythme biologique, voire pire… Par exemple, si elles sont réveillées en cours d'hibernation, à cause de visiteurs inopportuns, elles peuvent épuiser leurs réserves et mourir !
Sur le site des Vallières, cette interdiction est d’autant plus évidente à respecter que l’accès aux carrières est strictement interdit au public, pour des raisons de sécurité (risques de fontis et d’effondrement de galeries).
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1 Les chauves-souris appartiennent à la famille des chiroptères (étymologiquement, «qui volent avec les mains »).
2 Le sous-sol de la forêt des Vallières a été exploité entre le 17ème siècle et 1933.
3 A l’instar de certains mammifères (souris, cerfs et chevreuils…), les chauves-souris s’accouplent avant l’hiver et la gestation reprend au printemps.
Une étude pour une meilleure prise en compte des chauves-souris dans l’aménagement de la forêt
Sur la forêt des Vallières, l’AEV a déjà réalisé plusieurs études visant à améliorer les connaissances naturalistes de la forêt afin de la gérer en tenant compte de son patrimoine naturel et de ses enjeux écologiques.
Concernant les chauves-souris, une première étude a été commanditée en 2001 auprès de l’Office National des Forêts (ONF), afin d’inventorier le nombre d’espèces présentes au sein des carrières et dans le massif (9 espèces recensées à l’époque).
Dans un contexte de régression des populations franciliennes de chauves-souris et dans un souci de garantir sur le site des conditions d’accueil favorables aux chauves-souris, l’AEV a décidé de réaliser une nouvelle étude, finalisée au début de l’année 2016.
Celle-ci, confiée à un bureau d’études écologiques (Biotope) a d’abord consisté à réaliser un diagnostic de l’utilisation du réseau souterrain par les chauves-souris tout au long d’un cycle biologique annuel. La seconde phase de l’étude a consisté à proposer des préconisations d’aménagements visant à maintenir, voire développer la présence des chauves-souris sur le site. Par exemple en installant de grilles à l’entrée des galeries.
L’AEV protège et aménage les espaces naturels d’Île-de-France. Outil de la Région, l’Agence des espaces verts est un établissement public qui imagine et organise le territoire pour que, demain, chaque Francilien vive dans un meilleur environnement. Tous les jours, les agents de l’AEV gèrent les forêts et les sites écologiques pour en préserver toute la richesse et protègent les zones agricoles périurbaines. Et parce que sauvegarder les espaces naturels, c’est l’affaire de tous, l’AEV mène des actions de sensibilisation auprès de ses partenaires et des citoyens.
Pour en savoir plus : www.aev-iledefrance.fr
Quads et motos interdits en forêt !
L’Agence des espaces verts de la Région Île-de-France (AEV), aménageur et gestionnaire du site, n’a de cesse de le rappeler : la pratique de sports à moteur comme les motos et quads est formellement interdite en forêt régionale des Vallières (voir ci dessous).
Des panneaux d’interdiction sont implantés à toutes les entrées, des équipes de surveillance à cheval arpentent les lieux plusieurs fois par mois… des contrôles sont menés régulièrement sur place, en lien avec les forces de l’Ordre (Police Nationale et ONCFS*) : lors du dernier, le dimanche 23 avril, une douzaine de contrevenants ont été interpellés et verbalisés !
* Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage
Les riverains présents sur le site (promeneurs, cyclistes, cavaliers…) ont vivement remercié les autorités pour ce déploiement de force et pour cause : la circulation des engins à moteur nuit à leur tranquillité et constitue un risque important pour leur sécurité.
L’AEV rappelle que les usagers doivent pouvoir se promener en toute confiance, sans devoir se méfier en permanence du danger que représente la circulation d’engins motorisés dans un espace naturel…
Elle souligne aussi les conséquences sur les milieux naturels. Les motos et quads dérangent la faune, notamment les oiseaux, en période de reproduction. Ils dégradent aussi les sols et la flore : la végétation finit par ne plus pousser et laisse place à des ornières géantes… autant de dégâts qui nécessitent à terme des travaux de réfection, avec des coûts non négligeables à la charge de l’AEV, et indirectement, des collectivités…
Circulation des véhicules à moteurs dans les espaces naturels : références réglementaires et mesures de répression
La circulation des véhicules à moteurs dans les espaces naturels est formellement interdite, excepté celle des agents des services publics. Les principales références réglementaires sont, notamment :
- la loi n° 91-2 du 3 janvier 1991 relative à la circulation des véhicules terrestres dans les espaces naturels,
- les articles L. 2213-4 et L. 2215-3 du code général des collectivités territoriales,
- les articles L. 362-1 et L. 362-2 du Code de l’environnement
- les articles R. 163-6 du Code forestier
- la circulaire du 6 septembre 2005 relative à la circulation des quads et autres véhicules à moteur dans les espaces naturels
Ce qu’il faut retenir :
- les contrevenants sont passibles d’une amende de 90 à 135 €, avec selon les cas, une saisie de leur véhicule ;
- lorsque le délit est assorti d’un défaut d’assurance, de permis de conduire ou d’immatriculation, les détenteurs des véhicules à moteur font l’objet d’un transfert immédiat au commissariat de secteur. Ils sont présentés à l’officier de police judiciaire et risquent une peine prononcée par le Tribunal de police.
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